Louis XIV naît dans un contexte difficile : ses parents, Louis XIII et Anne d’Autriche, attendent un héritier depuis plus de vingt ans. Sa naissance est alors perçue comme un miracle et lui vaut le surnom de Louis-Dieudonné.
À la mort de son père, en 1643, il devient roi à seulement quatre ans et huit mois. Sa mère assure la régence, assistée du cardinal Mazarin, qui lui apprend les bases du pouvoir et de la politique.
Durant son enfance, Louis connaît la période troublée de la Fronde (1648–1653), une série de révoltes de nobles et de parlementaires contre l’autorité royale. Ces événements marquent profondément le jeune roi, qui développera plus tard une méfiance durable envers la noblesse et une volonté de gouverner seul.

À la mort de Mazarin en 1661, Louis XIV décide de gouverner sans premier ministre : c’est le début de son règne personnel. Il installe sa cour à Versailles, un ancien pavillon de chasse transformé en un somptueux palais, symbole du pouvoir royal et de la centralisation de l’État.
Louis XIV renforce l’autorité monarchique, développe l’administration, soutient les arts (Molière, Lully, Racine) et favorise le rayonnement de la culture française en Europe. Son règne correspond à une période de grandeur, mais aussi de guerres coûteuses.

Même s’il était encore enfant lors de cette bataille, la victoire française à Rocroi, remportée par le duc d’Enghien (futur Grand Condé), marque le début de la puissance militaire française sous son règne. Plus tard, Louis XIV mènera de nombreuses guerres pour étendre le royaume : la guerre de Dévolution, la guerre de Hollande, la guerre de la Ligue d’Augsbourg et la guerre de Succession d’Espagne.